• Prologue.

     

    Mon nom, Angie. J’ai dix-sept ans et vis dans un lieu perdu aux Etats-Unis.  Je me suis toujours demandé comment j’en suis arrivée là. La vie a pris un tout autre sens pour moi. Je ne la perçois plus comme avant. Quelque chose a bel et bien changé…

     

    *

     

    Quatre mois auparavant.

     

     Il est temps de prendre un tout nouveau départ. Mes parents et moi allons déménager. J’ignore encore ce qui les a pousser à déménager mais je sais une chose, ma vie ne sera plus aussi pitoyable qu’elle ne l’est déjà. En tout cas, c’est ce que mon père m’a dit. En ce moment, je fais les cents pas dans ma chambre. Comment vont se dérouler les jours à venir ? Je n’en ai aucune idée. « Tout va changer, je te le promets », m’a dit mon père il y a quelque mois de cela. Terminé les vieux jeans, les t-shirts abimés par le temps, ma seule paire de chaussure. Tout cela va changer. Positivement ou négativement ? Je n’en sais absolument rien.

    -          - Angie ! Tu es prête ? On t’attend ! Cria ma mère, Roseline.

     Je la déteste. Je l’ai toujours détestée et ça ne changera pas, jamais. Elle n’a jamais approuvé mes projets de vie, mes rêves d’enfant… Comment peut-on aimer une personne comme elle ? Une personne qui ne prête aucune attention à son seul enfant, une personne égoïste et sans cœur. « Cesse donc de rêver ! Tu vas te trouver un travail comme les autres, c’est tout ! Les étoiles d’Hollywood, c’est très loin pour toi ! Concentre-toi un peu sur tes études car, bientôt, c’est toi qui devras t’occuper de tes chers parents ! » M’avait-elle dit. Suis-je censée avoir une once de sentiment pour elle ? Mon rêve a toujours été celui de devenir actrice. Ce métier est incroyable…

    -          - Angie ! Dépêche-toi ! Cria-t-elle.

     « Ta gueule ! » pensai-je. Je descends rapidement les marches jusqu’à arriver à la porte d’entrée. Aucun bagage, aucune valise. Je lance un regard interrogateur en direction de mon père, nommé Danny. Il me sourit.

    -         -  Ma chérie, je sais très bien à quoi tu penses. Nous n’avons besoin de rien, tout sera là-bas, promis.

     J’acquiesce et entre dans la voiture qu’il m’a indiquée. C’est un immense 4x4 noir. Je ne suis encore jamais montée dans une telle voiture. Les sièges sont en cuir beige et incroyablement confortables. Mon père et ma mère se mettent à l’avant. J’observe ma mère, elle se maquille. C’est ridicule, elle ne s’était encore jamais maquillée car « c’est trop cher, et puis, c’est totalement inutile ! L’apparence, ce n’est pas important et tu le sais ! » M’avait-elle, encore, dit. Visiblement, elle va à l’encontre de ses propos. Une richesse nous est tombée du ciel, j’en suis sûre. Jusque-là, je n’avais encore jamais vu ma mère aussi belle et mon père aussi élégant. Et moi… je n’ai toujours pas changée. Toujours cette longue chevelure noire sans aucune brillance, ce visage fatigué, cette peau blanche… Est-ce possible que je change un jour ? Non, je ne crois pas et je ferai tout pour.

     Cela fait au moins deux heures que le paysage défile et l’heure est venue de descendre du véhicule afin de prendre l’avion. Ce que je n’ai encore jamais fait. J’ai l’impression de découvrir le monde seulement maintenant… Nous descendons ensembles et nous dirigeons vers l’aéroport. C’ést immense. A ma plus grande surprise, nous n’avons pas dû faire la file comme les autres. Nous nous sommes directement dirigés à l’extérieur. Je prends la parole pour la première fois depuis des heures.

    -          - Où est-ce qu’on va ? Demandai-je

    -          - J’ai réservé un jet privé. Répond mon père, comme si c’était normal.

     Je le dévisage un instant avant de me tourner vers le grand jet qui nous attend. Comment expliquer le fait qu’il y a à peine quelques heures, j’étais la fille la plus pauvre de mon quartier ? Nous montons ensembles dans le jet avant que les portes ne se referment et que l’avion ne décolle. Je découvre, pour la première fois, les Etats-Unis vus du ciel. Je suis émerveillée par le paysage qui s’offre à moi.

     

    L’avion a enfin atterri après plus ou moins trois heures de vol durant lesquelles je me suis assoupie. Nous descendons et nous nous rendons en dehors de l’aéroport. Une autre voiture nous attend, encore plus impressionnante que la précédente. Le trajet s’est fait dans le silence car il n’a pris que dix ou quinze minutes. Après avoir posé les pieds sur le sol, j’admire la villa qui se trouve face à moi. Je ne peux apercevoir grand-chose de l’intérieur de la maison mais rien que l’extérieur m’impressionne déjà. Une grande grille se dresse devant nous et nous laisse voir une partie du jardin. Un garde se dirige vers nous et entreprend une discussion avec mon père, je n’y prête pas attention. La grille finit par s’ouvrir et un sentiment de joie s’empare de moi. C’est fabuleux ! Des palmiers, des variétés de fleurs différentes, une fontaine et une balançoire au fond du jardin. Je dirige finalement les yeux vers la porte d’entrée. Une dizaine de personnes nous attend sur le seuil de la porte, sûrement les membres du personnel. Je coure jusqu’à eux et m’arrête lorsque mon père m’adresse la parole.

    -          - Angie, quelqu’un peut, peut-être, déjà t’emmener dans ta chambre, non ?

     Une jeune femme se propose pour m’emmener et nous débutons notre marche. Nous devons traverser de longs couloirs magnifiquement décorés dont les couleurs principales sont rouges et doré. Cela donne un style plutôt élégant. Après quelques minutes, la dame s’arrête et s’’incline pour une raison que j’ignore.

    -          - Voici la porte de votre chambre. N’hésitez pas à m’appeler dès que vous avez besoin de mon aide.

     Sur ce, elle disparait sans prononcer un mot de plus. Je décide alors d’entamer la visite et ouvre la porte. Il n’y a pas de mots pour décrire ce que je vois, je n’ai encore jamais vu un tel décor. Eh bien, ce décor m’appartient. Un lit se trouve au milieu de la chambre, ayant l’air très confortable, je ne peux m’empêcher de m’y affaler. On aurait dit un nuage… Ensuite, mon regard se dirige automatiquement vers une porte qui a l’air d’être celle de la salle de bain. Je descends du lit et me dirige vers celle-ci. J’ouvre la porte, douche à l'italienne, miroir prenant toute la longueur d'un côté du mur, rangement de maquillage plein, sol chauffant sans oublier la baie vitrée qui donne une merveilleuse vue du jardin. Il commence à faire nuit noire, ce qui rend la vue encore plus belle. Par après, j’aperçois une autre porte, dans le fond de ma chambre, que j’ouvre aussitôt. Un dressing ? Il m’est difficile d’y croire. Tout cela me parait trop facile… Il y a bel et bien quelque chose qui ne va pas… Je me concentre alors sur ce que je peux apercevoir, plusieurs étagères, et une gigantesque armoire à chaussures, sans oublier les quelques présentoirs sur lesquels sont placés les plus beaux vêtements qu'il soit. Alors c’est ça ce qu’on appelle « vivre dans le luxe »… Je trouve que mon père en fait trop… Je sors de ma chambre et m’engage dans les couloirs afin de trouver mon père, mais je suis soudainement attirée par des chuchotements. Je ne distingue que ces mots : « caché », « secret », « Angie »… Voilà une véritable preuve… Quelque chose cloche…

     Je sors alors dans le jardin. Malgré qu’il fasse noir, quelques petites lampes éclairent le chemin. J’aperçois ma mère au loin. Elle a le regard vide et perdu. Je m’approche d’elle.

    -          - Maman ?

     Aucun mot ne sort de sa bouche. Elle tombe à terre.

    -          - Maman ?! Criai-je

     Je la secoue le plus fort possible. Rien. Une ombre s’approche de moi. Je lève les yeux. Elle tire une balle sur le corps déjà inerte de ma mère. Soudain, j’eus honte d’avoir ressentis une immense joie en la voyant… morte. L’ombre que je distingue à peine se tourne vers moi et m’assaini un coup avec le manche du pistolet.

     Je perds connaissance.

     Tout est noir.

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