• Chapitre 1.

    Aujourd’hui débute un nouveau jour. Cela fait trois mois que je suis scolarisée dans l’une des écoles les plus prestigieuses de Californie.

     La voiture me dépose en face de l’école et je descends. Il ne faut que quelques secondes avant que Stessy, ma meilleure amie, arrive suivie d’une foule de mes « pots de colle ». Je soupire.

       -Pourquoi est-ce qu’ils me suivent partout ? demandai-je

       -James parle toujours de toi à tout le monde, ils veulent savoir ce qui va se passer entre vous, dit Stessy avec enthousiasme

     Nous entrons à l’intérieur et nous dirigeons vers nos casiers respectifs.

       -Alors, tu ne m’as pas encore donné ton avis là-dessus, dit-elle en faisant la moue

       -Tu sais très bien ce que j’en pense… Je le trouve très…

       -Sexy, me coupe-t-elle

       -Oui. Et il est très…

       -Mystérieux, charmant… Oui, tu me l’as déjà dit une centaine de fois.

       -Le problème, ma chère Stessy, est que je n’arrive pas à… Comment dire ? Malgré le fait que je croule sous les demandes, dis-je avec ironie,  je n’ai encore jamais eu de rendez-vous amoureux, et tu le sais mieux que personne.

     Les garçons et tout ce qui va avec, ce n’est pas fait pour moi. Je n’ai jamais connu tout cela, c’est quelque chose d’inconnu pour moi. Je ne nierai jamais le fait que James ait un certain charme mais… Je me suis promis de ne pas changer, jamais. Par contre, j’ai bel et bien céder au maquillage et aux vêtements de marque. Stessy secoue sa main devant moi.

       -Eh oh ? Tu dors ou quoi ?

       -Excuse-moi, c’est juste que…

       -Si tu veux que tous ces gens te lâchent, il va falloir que tu leur dises réellement ce que tu ressens, murmure-t-elle

     Elle a sans doute raison… Peut-être qu’après, ils me lâcheront enfin. En parlant de James, nous ne nous sommes que très rarement parlés, sans oublier les quelques regards timides et clins d’œil… Disons plutôt que JE n’ai jamais répondu à ses avances ou encore aux beaux mots d… aux disquettes qu’il répète sans cesse. Soudain, les quelques élèves qui me suivaient s’écartent afin de laisser passer James. Ou plutôt, il les pousse à s’écarter. Je sens mon pouls s’accélérer et un nœud se forme dans mon ventre… On peut dire qu’il me fasse de l’effet, comme à n’importe quelle autre fille, du moins je le pense. Sa démarche est tellement classe. Il s’arrête une fois arrivé en face de moi.

       -Salut, ma belle Angie. Toujours aussi belle, dit-il, le sourire rayonnant.

       -S…Salut, bredouillai-je

     Mon regard se dirige instinctivement vers Stessy qui ne tient pratiquement plus sur place. Il y a un bref silence. James me tend la main, que j’ignore.

       -J’ai quelques petites choses à te dire avant que les cours ne commencent.

       -Juste cinq minutes, dis-je après une longue hésitation

    Il acquiesce.

       -Cinq minutes, conclu-t-il

     Il eut un sourire de satisfaction. J’ignore encore la main qu’il me tend et avance la première. Nous nous dirigeons vers un coin isolé, il a fait signe aux autres de partir en un geste de la main. Je suis sûre qu’ils sont payés pour ça, pour lui obéir. Je reste immobile, attendant patiemment le moment où il va prononcer le premier mot.

       -Tu sais mieux que moi que, depuis que tu es la, mes…

       -Oui, tes yeux ne se posent que sur moi, Bla, Bla, Bla… Tu l’as dit à un peu près tous les élèves alors arrête un peu ta disquette. Nous deux savons très bien ce que tu attends de moi et je ne le ferai pas, jamais.

       -Ne me dis surtout pas que tu ne l’as jamais fait, dit-il d’un ton narquois

     Je le dévisage un instant, ne sachant pas trop quoi répondre. Je ne suis pas une fille comme ça et je ne l’ai jamais été.

       -Ta gueule, lâchai-je avant de m’en aller

     Je ne l’imaginais pas ainsi… Il semblait être calme, mystérieux. J’avais sincèrement pensé qu’il était mature. Eh bien non, une discussion de quelques secondes m’a suffi pour savoir qu’il est du genre à venter sa popularité auprès des filles. En tout cas, c’est ce qu’il dégage. Malgré cela, je le trouve toujours aussi attirant physiquement. C’est tellement cliché… Le brun ténébreux populaire. Il faut que je laisse tomber l’idée d’avoir une once de sentiment envers lui. Stessy crie mon nom dans tout le couloir, ce qui me fait sortir de mes pensées.

       -Angie !

       -Quoi… soupirai-je

       -Aaron est de retour lundi ! cria-t-elle

       -Q…Qui ?

       -Mais Aaron ! Tu sais, celui qui a été élu « l’acteur le plus sexy » dans le magazine Star Actu ! Je ne sais pas pourquoi il revient en ville mais autant pour moi ! N’oublions pas qu’il a fait ses études dans notre académie, dit-elle avec fierté

       -Désolé, je ne le connais pas et puis… Je ne suis pas intéressée, dis-je plus sèchement que je ne l’avais imaginé

       -Comment ça s’est passé avec James ? dit-elle, essayant de changer de sujet

       -Très bien. Maintenant, si tu veux bien m’excuser, je dois me rendre en cours.

       -Mais… Il n’a même pas encore son…

     J’étais partie avant même qu’elle ait le temps de terminer sa phrase. Il faut qu’on me laisse seule un moment. C’est la première fois depuis la rentrée que l’on me laisse seule. J’aperçus du coin de l’œil James, forçant les autres à me laisser tranquille. Mais pourquoi est-ce que j’ai trouvé son air menaçant tellement sexy ? Finalement, il a vraiment l’étoffe du brun-ténébreux-tellement-sexy-que-tout-le-monde-adore.

    *

     J’ai passé le restant de la journée seule. Apparemment, même Stessy a « obéi » à James. Etant donné son caractère, je suis sûre qu’elle s’est débattue un long moment avant de laisser tomber. Je sors du bâtiment scolaire et me dépêche de rejoindre celui qui semble être mon père. Habituellement, je ne le vois qu’en soirée lorsqu’il revient du travail.

       -Papa ? Pourquoi est-ce que tu es là ?

       -Je n’avais pas beaucoup de travail aujourd’hui. J’ai tout simplement décidé de rendre visite à ma fille adorée.

    Je lève les yeux au ciel et lui adresse un sourire.

       -Alors, tu montes ?

    Je tourne la tête une dernière fois en direction de l’entrée. Mes pots de colle ont l’air fascinés par la situation. Au loin, j’aperçois James, appuyé contre le mur, les bras croisés, observant lui aussi la scène. Etait-ce si exceptionnel que je sois, pour la première fois, accompagnée de mon père aux yeux de tous ?

     Mon père me prit par la main et m’emmena dans la voiture. Ensuite, il la démarra et nous partîmes en direction de la maison.

    « Prologue.

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